« Mauvais genres », c’est le titre de la journée d’étude 2024 du Master 2 Métiers du Livre. Cette journée se tient le vendredi 26 janvier 2024 de 9 h à 17 h à l’Université de Bourgogne-Franche-Comté (UBFC). Une journée riche en échanges et en apprentissages, qui rassemble des éditeurs, une directrice de collection, une autrice, un responsable de librairie et des universitaires.
Le programme de la journée d’étude
9 h – Présentation par les étudiant(e)s
9 h 15 – Histoire d’un mauvais genre : le roman de gare au XIXe siècle
par Aurélie Huz – Université Paris Nanterre
« Ce qui est sûr, c’est que l’émergence du roman de gare, publié d’abord dans les journaux, a provoqué d’abord des turbulences, une sorte de panique morale. »
10 h 00 – Le mauvais genre du polar
par Hugues Galli – Université de Bourgogne
« Le roman policier appartient au genre de la littérature populaire. Ses grands tirages, son mode de diffusion, son lectorat, ses motifs et sa qualité littéraire l’ont rendu moins respectable, moins académique. »
par Carl Bargain – Éditions Bargain
« Je pense que le polar a toute sa place dans les mauvais genres, parce qu’on y trouve le roman noir, le thriller, le roman d’investigation, les enquêtes pures. Qui dit malversation, crimes, manipulations dit mauvais genre, littérature noire opposée à la littérature blanche. »
par Stefanie Delestré – Directrice de la collection Série noire de Gallimard
« Les romans de polar sont le lieu où appliquer une « recette », ce qui peut les empêcher d’accéder à la qualité. Je ne crois pas qu’il y ait de mauvais genres : il n’y a que des mauvais livres. »
11 h 00 – Entre édition à la marge et édition mauvais genre
par Jérôme Martin – Ingénieur d’étude, Université de Bourgogne / éditeur (Éditions du Murmure)
« Le mauvais genre c’est plutôt une morale, une morale établie par ceux qui décident. On est toujours le mauvais genre de quelqu’un d’autre. »
par Marie-Hélène Routisseau – Université Paris Nanterre
« En 1949, la censure était au cœur des débats politiques mais aussi moraux. Et aujourd’hui ? »
12 h 00 – Pause déjeuner
14 h – BD et mangas, mauvais genres ?
par Henri Garric – Université de Bourgogne
« Mauvais genre, la bande dessinée le fut longtemps, car destinée aux enfants et cesse soupçonnée par les autorités éducatives (religieuses ou politiques). »
par Antoine Vaissière – Momie Librairie, Dijon
« On n’est pas obligé d’aimer le manga. Il faut juste être curieux de tout, savoir se dire : « c’est bien dessiné, mais ce n’est pas pour moi. »
15 h – Romance et feel good
par Roselyne de Villeneuve – Sorbonne université
« Le paradoxe du feel good, c’est de connaître un succès fou en même temps qu’un net mépris de la part des critiques. Pourtant « populaire » ne veut pas dire « mauvais ». »
par Corine Pourtau – Autrice
« Il n’y a pas de « mauvais genre » à l’heure actuelle. Il y a une littérature de genre qui correspond à certains codes, et une littérature sans genre, qui n’y répond pas. La frontière est très perméable. »
16 h 30 – Clôture